Gabon : Le discours d’investiture d’Ali Bongo Ondimba devrait être suivi de faits
Date de parution : vendredi 16 octobre 2009.
LIBREVILLE, 16 octobre (Infosplusgabon) - Vingt et un coups de canon ont marqué la cérémonie d’investiture d’Ali Bongo dans un palais présidentiel pris d’assaut par plusieurs centaines de personnalités et de militants. Après un discours teinté de promesses et notamment de rigueur, « la balle est dans le camp » d’Ali Bongo Ondimba comme l’a si bien rappelé le président de l’Assemblée nationale, Guy Nzouba Ndama, lors de son intervention à la cérémonie d’investiture qui a eu lieu au palais présidentiel de Libreville ce vendredi.
A cette cérémonie ont assisté des chefs d’Etat d’Afrique centrale et de l’Ouest.
Aussitôt investi, Ali Bongo a prôné la rupture et la lutte contre la corruption et la pauvreté dans un pays où la grogne social est à son comble et les espérances de la population trop nombreuses.
"Je jure de consacrer toutes mes forces au bien du peuple gabonais (...) et d’être juste envers tous. Je le jure !", a annoncé M. Ali Bongo qui succède à son père feu Omar Bongo Ondimba.
Le nouveau chef d’Etat gabonais s’est engagé à défendre l’héritage de paix et surtout de préserver l’intégrité du territoire national.
Désireux de marquer son septennat sous le signe de l’abolition des clivages ethniques, Ali Bongo a surtout promis des "réformes courageuses et ambitieuses afin d’opérer une véritable révolution des mentalités", évoquant lutte contre la corruption et meilleur partage des richesses dans un pays producteur de pétrole où le clientélisme et la corruption sont très répandus et dont la majorité de la population vit sous le seuil de pauvreté.
"J’ai bien compris qu’il y avait urgence d’agir vite pour redonner confiance et favoriser l’émergence d’un nouvel espoir. L’espoir de voir disparaître le chômage, la précarité et toutes les inégalités (...), l’espoir d’aller dans de bonnes écoles, se faire mieux soigner, d’être bien logé, de circuler sur nos routes en toutes saisons, de recevoir sa juste part des fruits et des richesses", a-t-il poursuivi.
L’opposition, qui conteste toujours les résultats de la présidentielle tenue le 30 août malgré l’arbitrage de la Cour constitutionnelle dont elle ne s’y reconnaît pas, a été absente à cette cérémonie.
La France avait été représentée par le secrétaire d’Etat à la Coopération, Alain Joyandet.
Avec l’investiture d’Ali Bongo, tout est fin prêt pour la reprise du travail en attendant la nomination rapide d’un Premier ministre et la composition d’un gouvernement moins pléthorique que les précédents.
FIN/IPG/AER/2009
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